Bonjour Yanis, peux-tu te présenter ?
Yanis Anfinif : Je m’appelle Yanis j’ai 26 ans, je suis joueur de basket mais aussi étudiant, le Basket fait partie intégrante de ma vie. Le haut niveau m’est tombé dessus, car j’ai provoqué et saisi ma chance !
D’où vient ta passion pour le basket ? Est-ce qu’un sportif en particulier t’a inspiré ?
Yanis Anfinif : J’ai toujours été dans une éducation africaine mais aussi, porté sur la culture américaine et je cherchais à m’en rapprocher. Le basket m’est tombé dessus lorsque j’ai regardé Coach Carter et je me suis dit c’est ça que je veux faire. A la fin du film j’ai dit à ma mère qu’il fallait que je joue et le lendemain on est parti m’inscrire. J’ai commencé et c’est au bout d’une saison que je me suis rendu compte que ça me plaisait et que je voulais en faire mon métier et c’est aussi le moment où Derrick Rose était en train d’exploser et c’est vraiment à ce moment là que j’étais décidé à faire du basket. C’est comme ça que je me suis lancé dans ce sport. J’ai commencé dans un club où il n’y avait que des entraînements à 11 ans et je me suis inscrit dans un véritable club l’année de mes 13 ans.
Quels ont été les moments les plus marquants de ta carrière jusqu’à présent ?
Yanis Anfinif : C’est un passage que je ne mentionne pas trop mais j’ai eu l’opportunité de jouer aux USA mais ça ne s’est pas très bien passé. Malgré ça c’était pour moi la consécration de partir aux USA pour jouer au Basket c’était l’objectif d’une vie et le jour où c’est arrivé j’étais comme un dingue pour moi ça a tout changé, ma façon de jouer, ma façon de voir le basket et mes objectifs, etc. Pour moi c’est l’élément marquant de ma carrière jusqu’à présent.
Quelles sont les principales différences entre les entraînements et l’approche du basket en Amérique du nord et en France ?
Yanis Anfinif : Pour moi y’a 2 choses qui diffèrent même si c’est en train de se rééquilibrer. Je suis parti en 2017 et la différence qu’il y avait c’était le travail individuel et le sérieux dans l’entraînement. C’est-à-dire que l’entraînement collectif en soi, est important mais ce n’est pas le plus important. De sorte qu’il y a l’entraînement avant l’entraînement, la préparation à l’entraînement et enfin il y a l’entraînement. Tout ça, à ce moment-là, en France on ne mettait pas l’accent sur ça. On arrivait 15 min avant l’entraînement, voir à l’heure de l’entraînement et puis on commençait. Alors qu’aux USA d’ eux mêmes les joueurs vont s’entraîner le matin avec un coach qui n’a rien avoir avec leur école, puis ils enchaînent etc. C’est pour moi la différence. Aujourd’hui cela a un peu changé, en France on a compris ce qu’il fallait faire et c’est pour ça que dans les classes de drafts il y beaucoup plus de français et d’européens qu’avant.
J’ai eu la chance d’aller au Canada juste après les USA car c’est beaucoup mieux passé. Là c’est un mixe des deux, j’avais un coach croate qui n’avait coaché qu’en Croatie avec une approche américaine du basket donc c’était particulier mais très enrichissant. La différence qu’il y a entre les Usa et la canada elle est scolaire. Ils vont tout faire pour qu’on soit des étudiants athlètes et pas uniquement que des athlètes.
Tu as joué aux USA et une saison au Canada au niveau collégial division 1 au Cégep de Saint-Foy. Comment cette opportunité s’est-elle présentée et comment as-tu vécu cette expérience ?
Yanis Anfinif : Les USA c’était grâce à un camp de basket durant l’été 2017. Pour le BAC je me suis vu offrir un camp. Un camp où chaque week-end il y avait un tournoi IAU. C’était à Atlanta, une zone où il y a beaucoup de recrutements et de recruteurs. A ce moment là j’ai fait un très gros tournoi, et j’ai commencé à avoir des offres d’high school, quelque intérêt pour des division 1 mais rien de sérieux car on était en zone rouge. C’était juste le rêve, et après j’ai accepté une offre, mais je n’avais pas le bon visa et ça n’a pas pu se faire.
Pour le canada c’est tout bête, c’est un post facebook, j’étais en train de scroller facebook à l’époque et y’a une personne qui indiquait qu’il organisait une détection et que les meilleurs auraient l’expérience d’aller jouer au canada pour un stage. Je décide donc d’aller faire la détection, sans me dire que je vais être pris. A la détection je fais le « taff », la détection était filmée, la vidéo a été envoyée au coach et le coach m’a recruté suite à cette détection.
Tout ça m’est tombé dessus mais je l’ai provoqué car je me suis beaucoup beaucoup entraîné individuellement ! En soit c’est logique car plus on travaille quelque chose plus on arrive à se créer des opportunités, même si à la base, ce n’était pas mon plan.
Tu es passé de R1 à NM1 en une saison. Comment cette opportunité s’est-elle manifestée et qu’as-tu appris en jouant à ce niveau ?
Yanis Anfinif : J’ai beaucoup travaillé dans un club où l’assistant coach du stade toulousain basket à coacher de très longues années. Il venait donc souvent voir les matchs. Il m’avait déjà coaché quand j’étais en U17 mais j’avais perdu son contact. Je sortais d’une saison plus ou moins compliquée à cause du covid et le confinement un peu comme tout le monde d’ailleurs, et il fallait que je me relance. Du coup j’ai accepté ce rôle là en pré nationale. Cette année-là je me suis entraîné tous les jours. Il n’y avait pas un seul jour où je ne jouais pas au basket. Parce j’aimais ça mais je n’avais pas le but de jouer en haut niveau. J’ai fait des matchs à 40 points. Un jour, je reçois un message comme quoi il manque un meneur dans le groupe élargi et on me demande si ca m’intéresse de venir m’entraîner, ça ne garantissait rien mais, ils avaient besoin d’un joueur en plus. J’accepte, ça se passe très bien lors de la première séance, puis on me demande de devenir partenaire d’entraînement jusqu’à la fin de la saison. C’était en février 2022, et j’accepte. A la fin, avec tout ce que j’avais proposé, ils m’ont proposé un contrat et j’ai accepté tout de suite !
C’était très difficile, à mon poste il y avait Victor Mopsus, le meilleur joueur de l’équipe, alors que moi j’étais en plein apprentissage. Ca c’est très bien passé au début, mais il y a une réalité qu’il ne faut pas négliger, c’est des professionnels, c’est un métier, à ce niveau là si les conditions ne sont pas réunies on ne peut pas être forcément bon. Je n’avais pas un gros salaire, c’était compliqué de joindre les deux bouts. Mais j’ai serré les dents j’ai fait quelques bons petits matchs mais pas comme j’aurais voulu, c’était très dur mais j’ai eu des chances de montrer mon basket, j’ai beaucoup appris et c’est une expérience dont je suis très fier aujourd’hui.
Est-ce que tu t’ai inspiré de Victor Mopsus ? As tu appris de lui, discuter ou même lui demander des conseils ?
Yanis Anfinif : Oui ! Peu importe l’âge ou le niveau, si je vois qu’il y a quelque chose que je n’arrive pas à faire et qu’une personne peut m’aiguiller, je vais lui demander sans problème ! De lui même il l’a fait ! Il est venu plusieurs fois me parler après les matchs, après les entraînements pour m’expliquer comment lui il voyait ma progression, me dire quand c’était bien, pas bien. Je faisais en sorte que se soit toujours bien même s’il y avait toujours des choses à corriger. Ça me tenait à cœur d’avoir cette relation avec lui. De plus, lui et moi on a un peu près les mêmes qualités dans le sens où c’est un gros défenseur et moi aussi, ça a créé un respect entre lui et moi car je défendait fort sur lui et je savais que ca lui rendait service car les autres meneurs ne défendait pas aussi fort sur lui durant la saison. Il y’a tout de suite un respect différent lorsque deux joueurs se valent sur une situation. Même si j’étais le joueur le moins expérimenté du groupe ils m’ont respecté comme si j’étais à leur niveaux car j’avais cette abnégation.
Quel est ton projet à long terme ? Les championnats étrangers t’intéressent ils et envisages tu de partir jouer à l’étranger à l’avenir ?
Yanis Anfinif : D’ailleurs, au moment où le Stade Toulousain m’a fait la proposition, moi, j’essaie de me renseigner pour savoir comment jouer à l’étranger, etc. Je me suis dit, après cette saison, je vais essayer de partir et voir ce qui se fait ailleurs. Sauf que je n’ai pas eu les opportunités. Au final je fais quelque chose d’autre en France. Mais là, actuellement, si je ne trouve rien pour cette saison, je vais me préparer comme il se doit pour essayer, plus tard, de partir à l’étranger. Peu importe la destination. Mais c’est vraiment quelque chose qui me parle. D’ailleurs, sur votre plateforme, il y a pas mal de propositions. Que ce soit en Allemagne, ou dans d’autres pays, c’est plus ou moins intéressant. C’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur, pour les 3-4 prochaines années qui arrivent.
J’ai appris que tu as été responsable d’une équipe de jeunes féminines. Est-ce que l’enseignement et la transmission sont des domaines dans lesquels tu te plais ? Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le coaching ?
Yanis Anfinif : Oui ! A ce moment-là, j’étais en service civique dans le club où j’étais, avant d’aller au Stade Toulouse basket. Il y avait un peu un « brouhaha » en termes d’organisation. Du coup, je me suis retrouvée à coacher des U15 filles et des U20 garçons. Donc, finalement, j’ai beaucoup coaché.
Ça m’a énormément plu sur le moment parce que c’était des groupes restreints. C’est-à-dire, il y avait 6-7 joueurs. Donc, on a fait beaucoup de travail individuel. Je pense que c’est ça qui me plaisait le plus dans le fait de coacher.
Le coaching dans l’ensemble avec la stratégie etc, n’est pas vraiment quelque chose qui m’a plu. Pour être totalement honnête, je sais que sur le long terme, je ne me vois pas coacher.
Cette expérience t’a-t-elle aidé à progresser, à prendre conscience de certaines choses pour ton jeu, ton basket ?
Yanis Anfinif : Oui, énormément. Souvent, on nous parle du sens du détail. On néglige quelques petites choses, comme l’utilisation du mauvais appui ou le mauvais positionnement. En fait, ça fait toute la différence. Après, je n’avais pas attendu de coacher pour m’en rendre compte. Mais de le voir de cette façon là, de l’extérieur, de voir qu’en fait, quand on corrige un détail, le jeune ou la jeune comprend directement. Là, c’est beaucoup plus marquant !
Comment as-tu entendu parler de Sportiw et quelle a été ta première réaction lorsque le concept t’a été expliqué ?
Yanis Anfinif : Je n’ai pas le souvenir exact, parce que c’était il y a trois ans, ma première inscription, mais je pense que c’était sur les réseaux sociaux.
Souvent, vous mettez une annonce comme quoi il y a un club qui recrute. Je pense que c’est comme ça que j’ai dû voir le site et je me suis dit ça ne coûte rien d’essayer. J’ai eu très peu de contacts au début, car je pense que j’ai mal géré mon profil. Mais je l’ai remis à jour cette année, j’ai eu quelques contacts qui ne correspondaient pas à mes recherches mais ça reste quand même une bonne mise en relation avec les coachs, les clubs, et de voir les propositions. Si on est un peu curieux, c’est intéressant de voir les profils des joueurs qu’il y a aussi. C’est un concept qui aurait dû être fait depuis longtemps et le fait que la plateforme tourne bien rend les choses intéressantes ! Je trouve que la plateforme devrait être beaucoup plus popularisée, parce que dans mon entourage, il y a quelques personnes que je connais qui l’utilisent mais je pense qu’il serait encore plus bénéfique qu’ils y en aient plus !
As-tu eu des contacts avec des clubs ou des coachs via Sportiw ?
Yanis Anfinif : J’ai eu deux contacts, vraiment, qui auraient pu déboucher sur une signature. J’en ai eu deux cette année. Et la première fois que j’étais sur la plateforme, j’ai eu un appel, mais ce n’était pas sérieux comme proposition. Mais honnêtement, ça fonctionne bien. Après, je pense qu’il suffit de bien gérer son profil. Par exemple, je ne l’avais pas mis un jour à ma sortie du Stade Toulousain. J’avais mis que je voulais emmagasiner de l’expérience et je pense qu’aucun coach ne veut un joueur qui a besoin de s’expérimenter. Je ne m’étais pas rendu compte de ça. J’ai modifié pour dire que j’avais l’expérience, que j’étais prêt à jouer, etc. Et là, mon téléphone a commencé à sonner. Ça prouve que ça marche bien !
Quel message voudrais tu faire passer à d’autres personnes pour les inciter à s’inscrire sur Sportiw ? Un mot pour ceux qui hésitent ?
Yanis Anfinif : Il y a absolument tout à gagner, en fait. Il n’y a rien à perdre. Qu’on paye ou qu’on ne paye pas, quoi qu’il arrive, ça reste quelque chose qui va créer que du positif. Il n’y a rien de négatif à être sur Sportiw. De plus, 10 euros, aujourd’hui, on peut dépenser 10 euros dans une journée facilement, On dépense toujours mal 10 euros. Donc là, franchement, il n’y a pas à hésiter, pour moi. Si je dois donner un conseil, c’est qu’il n’y a vraiment que du positif à en tirer.
Merci Yanis, qu’est-ce que nous pouvons te souhaiter pour la suite ?
Yanis Anfinif : Honnêtement, je ne sais pas. Là, c’est une période très compliquée, je ne sais pas où je vais maintenant. Je ne sais pas où je vais partir. Les offres que j’ai ne correspondent pas, je pense partir sur une saison blanche, mais si on peut me souhaiter une bonne préparation, ça me va !