Dans le cadre de la collaboration entre Sportiw et le projet adidas Breaking Barriers, nous avons discuter avec Justine Pina, l’une des gagnantes de la première édition du jeu concours organisé en l’occasion. Une initiative visant à donner un véritable coup de boost aux sportives. Dans cette interview, Justine partage son parcours inspirant, ses réflexions sur le basketball féminin et son expérience concernant le projet adidas Breaking Barriers…
Peux-tu nous parler de tes débuts dans le basketball ?
J’ai commencé le basketball jeune via des amis qui pratiquaient également ce sport.
Après avoir participé aux détections jeunes de ma region, j’ai été repérée par Basket Landes, où j’y ai suivi la plus grande partie de ma formation.
À cette époque, je n’avais pas d’agent pour me représenter et je devais compter principalement sur mon réseau personnel pour trouver des opportunités de jeu.
À l’heure actuelle, je joue principalement à l’étranger, notamment en Italie.
Après avoir commencé ta carrière en France tu es donc partie jouer en Italie. Quelles différences constates-tu en terme de jeu ?
Chaque pays a ses spécificités et les styles de jeu ne sont pas du tout les mêmes. Par exemple, aux Pays-Bas, c’est un jeu sans postes définis ; il faut être capable de jouer à tous les postes, ce qui contraste complètement avec la façon de jouer en France. En Italie, le jeu implique moins de sifflets pour les contacts, ce qui le rend plus physique que le jeu en France. Comparativement à d’autres pays, le jeu en France met davantage l’accent sur la technique. En Espagne, par exemple, le jeu est marqué par une course intensive et une dimension athlétique prononcée. Il est vrai que s’adapter est essentiel, car chaque pays a sa propre vision du basketball.
Comment gères-tu l'équilibre entre ta vie académique/personnelle et le basketball ?
Ça n’a pas été compliqué pour moi car j’ai été habitué jeune à jongler entre les cours et le basket. Mais la perception peut être différente d’une personne à une autre. Cela demande de s’adapter, mais c’est un peu ce qu’on nous demande déjà en changeant de club régulièrement. Il s’agit de s’adapter rapidement aux situations. C’est juste une question de vision et d’ambition. De mon côté, je n’ai pas eu de problème à le faire. Quand j’étais jeune, j’ai rapidement intégré un programme sport-études, ce qui m’a permis de maintenir un équilibre pour éviter que l’un empiète trop sur l’autre. De plus, le basket m’a finalement permis de financer mes études. Donc, les deux étaient complémentaires, et peut-être que sans l’un, je n’aurais pas pu réaliser l’autre.
Quelle est ton opinion sur l'état actuel du basketball féminin ?
As-tu déjà ressenti de l'inégalité entre les hommes et femmes dans le basketball ?
L’inégalité est un sujet récurrent dans beaucoup de domaines d’activités. Actuellement, dire que je n’ai jamais ressenti d’inégalités entre femmes/hommes serait mentir mais rester figé dessus n’est pas psychologiquement intéressant non plus.
Quels conseils donnerais-tu aux jeunes filles qui aspirent à jouer au basketball ?
Il faut toujours garder espoir. Des opportunités peuvent surgir, mais il est essentiel de croire en ses propres capacités. Peu importe l’entourage, personne ne peut croire en nous autant que nous-mêmes. Certes, certaines portes se fermeront, mais d’autres s’ouvriront. Il est primordial de persévérer, de s’adapter mentalement et de maintenir une croyance en soi. Bien s’entourer revêt une grande importance pour conserver un niveau élevé.
"Être bien entouré, avoir confiance en soi, cultiver l'optimisme et la détermination sont cruciaux."
Quel est ton avis sur adidas Breaking Barriers ?
Le projet adidas Breaking Barriers est un très bon début pour aider au développement du sport féminin !
adidas Breaking Barriers Academy pour former les coachs est une excellente chose. Dans d’autres secteurs professionnels, les formations continues pour se développer sont courantes. Bien que cela existe également dans le domaine du basket, cela n’est pas aussi répandu. Même si des camps de formation sont organisés depuis ces dernières années, l’adoption dépendra de la réceptivité des coachs. Si la Fédération apporte son soutien, cela aura un impact d’autant plus marqué.
Merci à Justine pour avoir partagé son expérience avec nous, et nous lui souhaitons tout le succès possible pour l’avenir !